Hibiscus (du grec ἱϐίσκος / hibískos, signifiant guimauve) est un genre de plantes à fleurs annuelles ou vivaces qui comporte plus de 30 000 variétés. L’hibiscus fait partie de la famille des malvacées (malvaceae).
Ce sont des plantes connues depuis la haute antiquité : elles étaient cultivées en Égypte et en Asie du sud-est pour leur caractère ornemental, mais aussi pour leurs fruits comestibles. Importées en Europe au xiie siècle par les Maures d’Espagne, certaines espèces furent ensuite introduites en Amérique au xviie siècle par les esclaves. La Corée du Sud et la Malaisie ont un hibiscus comme fleur nationale, respectivement H.syriacus et H. rosa-sinensis.
L’arbuste peut atteindre cinq mètres de haut et autant de large.
Les feuilles sont alternes, simples, ovales ou lancéolées, à bord denté ou ondulé.
Les fleurs, généralement à symétrie centrale (actinomorphes), sont isolées ou groupées en inflorescences.
Le calice a cinq sépales libres ; la corolle cinq pétales libres ou légèrement soudés à la base.
Les cinq étamines sont soudées entre elles, formant un long tube. Le pistil possède assez souvent cinq ovaires et un long style passant à l’intérieur du tube des étamines. Le stigmate ne s’ouvre que lorsque les étamines sont flétries, permettant une fécondation croisée.
Les fruits sont des capsules qui s’ouvrent à maturité pour libérer les graines, souvent velues.
Les fleurs, monochromes ou bicolores, sont torsadées avant l’ouverture complète. Elles peuvent apparaître de mars à octobre si la plante est dans les conditions requises ; cependant, certains cultivars issus des sélections d’horticulteurs peuvent fleurir toute l’année. Il est normal que la fleur de H. rosa sinensis se referme et tombe au bout de 24 heures environ.
Hibiscus syriacus est la fleur nationale de la Corée du Sud. Appelée « Fleur d’éternité », (mugunghwa en coréen), elle illustre « l’esprit volontaire et modeste » du peuple coréen. Les Coréens ont prisé l’althéa comme une fleur céleste depuis le passé. Le royaume Silla (nom porté par la Corée au 1er siècle avant J.-C.) s’est aussi appelé le pays Mugunghwa.
Culture
Les deux espèces les plus couramment cultivées en Europe sont l'[[hibiscus rosa-sinensis]] et l’hibiscus syriacus. D’autres espèces, vivaces ou annuelles, sont également cultivées, comme H. coccineus, H. moscheutos, H. palustris, H.trionum, etc.
L’hibiscus syriacus, également dénommé althéa ou ketmie résiste sans problème dans un climat tempéré, jusqu’à -15 °C, -25 °C au Québec, à condition de lui offrir un endroit ensoleillé et abrité du vent. Il a l’avantage de garder ses feuilles en permanence (dans les régions chaudes) et de produire des fleurs tout l’été, parfois même en automne, en cas de climat favorable.
L’hibiscus rosa sinensis, aussi appelé « rose de Chine » ou « fleur des belles dames » est une plante d’intérieur en Europe, sauf dans certaines régions particulièrement clémentes. Il faut éviter les courants d’air froid et ne jamais l’exposer à des températures inférieures à 5 °C, en sachant qu’en dessous de 10 °C, il commence à perdre ses feuilles et ne fait plus de fleurs en attendant le retour de la chaleur et surtout d’un ensoleillement suffisant.
L’hibiscus rose de Chine est sensible aux pucerons, aux araignées rouges (acariens), aux mouches blanches et aux cochenilles. Il aime l’eau, mais il ne faut pas laisser le pot tremper dans une soucoupe remplie d’eau.
Utilisation
L’hibiscus est valorisé à des fins alimentaires et médicinales.
– Hibiscus sabdariffa (également appelé « Oseille de Guinée »), originaire d’Afrique de l’ouest, produit des pousses et des jeunes feuilles qui se mangent crues ou cuites comme des légumes.
Ses fleurs rouges, séchées puis infusées, sont utilisées pour des sauces et confitures ou pour la préparation du bissap, infusion et sirop produisant une boisson rouge, bue fraîche et très sucrée (parfois préparée avec de la menthe) en Afrique de l’ouest, notamment au Sénégal et en Mauritanie où une de ses appellations populaires en vogue est devenue « coc’Afrique » (« seille » en Guinée, « roselle » en Jamaïque ou « agua de Jamaica » au Mexique). C’est une boisson riche en acide ascorbique (d’où son goût acidulé) et on lui prête des vertus diurétiques, sédatives et hypotensives, voire laxatives.
En Afrique de l’est et au Moyen-Orient, cette boisson est appelée carcadé (ou karkadé, karkadeh ; de l’arabe karkandji). Elle est très prisée en Égypte, y compris pour ses vertus médicinales. Cette boisson y est bue froide ou chaude.
Le carcadé est en vente dans les herboristeries et sur internet.
– Les fleurs de l’hibiscus syriacus sont comestibles et ont des propriétés émollientes (= qui détend, ramollit les tissus). Elles étaient autrefois utilisées en médecine traditionnelle pour calmer la toux et guérir les angines.
– Le fruit de l’espèce Hibiscus esculentus – déplacée depuis dans le genre Abelmoschus (Abelmoschus esculentus) – est appelé gombo ; il entre, comme légume, dans la composition de nombreux plats africains, asiatiques, d’Amérique centrale et d’Amérique du sud.
Multiplication
Cela dépend beaucoup de la variété :
L’Hibiscus syriacus (ou althéa) se reproduit très facilement par semis sans intervention humaine. La bouture est assez difficile pour cette espèce ; toutefois, elle est la seule possibilité pour conserver une variété déterminée.
L’Hibiscus rosa-sinensis se reproduit plus difficilement, car la fécondation dépend de conditions précises (température, luminosité, hygrométrie). De plus, la pollinisation naturelle semble dépendre d’insectes tropicaux. Il n’est pas impossible qu’il s’agisse d’un groupe d’hybrides, car aucun peuplement naturel n’est connu.
Mais le bouturage est assez aisé ; il suffit de couper en biseau, sous un œil, une extrémité de tige sans fleur, de n’y laisser que deux ou trois paires de feuilles et de la planter dans un substrat humide, léger, avec un bon éclairage et à l’étouffée (il faut penser cependant à aérer de temps en temps afin que la plante ne pourrisse pas). Les racines apparaissent au bout d’un mois.
Principales espèces
Hibiscus acetosella
Hibiscus arnottianus
Hibiscus biseptus
Hibiscus boryanus
Hibiscus brackenridgei
Hibiscus caerulescens
Hibiscus calyphyllus
Hibiscus cameronii
Hibiscus cannabinus
Hibiscus cardiophyllus
Hibiscus cisplatinus
Hibiscus clayi
Hibiscus coccineus
Hibiscus coulteri Harvey ex Gray
Hibiscus dasycalyx
Hibiscus denudatus
Hibiscus divaricatus
Hibiscus diversifolius
Hibiscus elatus
Hibiscus esculentus, (renommé Abelmoschus esculentus)
Hibiscus erodiifolius
Hibiscus furcellatus
Hibiscus fuscus
Hibiscus grandiflorus
Hibiscus hamabo
Hibiscus hastatus
Hibiscus heterophyllus
Hibiscus hirtus
Hibiscus humbertianus (renommé Cienfuegosia humbertiana)
Hibiscus indicus
Hibiscus insularis
Hibiscus kokio
Hibiscus laevis
Hibiscus lasiocarpos
Hibiscus lavaterioides
Hibiscus liliiflorus
Hibiscus ludwigii
Hibiscus macilwraithensis (renommé Macrostelia grandiflora var macilwraithensis)
Hibiscus macrogonus
Hibiscus macrophyllus
Hibiscus meraukensis
Hibiscus micranthus
Hibiscus militaris (Synonyme de Hibiscus laevis)
Hibiscus moscheutos
Hibiscus mutabilis
Hibiscus normanii
Hibiscus panduriformis
Hibiscus paramutabilis
Hibiscus pedunculatus
Hibiscus pentaphyllus
Hibiscus platanifolius
Hibiscus propulsator (renommé Macrostelia sp. Bolt Head)
Hibiscus radiatus
Hibiscus radiatus
Hibiscus rosa-sinensis
Hibiscus sabdariffa
Hibiscus schizopetalus
Hibiscus scottii
Hibiscus sinosyriacus
Hibiscus splendens
Hibiscus storckii
Hibiscus striatus
Hibiscus sturtii
Hibiscus syriacus
Hibiscus taiwanensis
Hibiscus tiliaceus
Hibiscus trionum
Hibiscus tozerensis (renommé Macrostelia grandiflora var grandiflora)
Hibiscus waimeae
Bonjour,
merci pour ce blog sur le fleur d’hibiscus, j’y ai trouvé tout ce que je cherchais
au paisir
Sophie